Critique de Yakuza 6 : The Song of Life de Sega [PS4]

Annoncé lors du Tokyo Game Show 2015, Yakuza 6: The Song of Life est le point final de l’arc narratif dédié au véritable, grand protagoniste de cette saga: Kazuma Kiryu. Quelques mois après la sortie japonaise, Deep Silver a décidé d’apporter ce sixième chapitre en Europe aussi, fort de l’excellent feedback que Yakuza 0 d’abord, et Yakuza: Kiwami ensuite, ont eu sur le grand public. Voici donc ci-dessous un feedback de la version européenne du titre.

Retour à Kamurocho

Yakuza 6 commence par une longue série de séquences, ce qui fait que vous commencez à toucher réellement le pad au bout d’une demi-heure environ ! Une telle introduction impressionnante a été nécessaire pour acclimater les nouveaux joueurs qui n’ont peut-être pas joué les chapitres précédents de la saga. Avec ces images, vous avez le fil conducteur des événements afin que vous puissiez mieux comprendre la nature des personnages et les évolutions.

Vous allez à nouveau porter le rôle de Kazuma, cette fois-ci – du moins au début – engagé à retrouver Haruka. La disparition mystérieuse de la jeune fille conduira notre protagoniste à fouler à nouveau les rues de Kamurocho, un quartier fictif qui s’inspire clairement de celui de Kabukichō, situé dans la capitale japonaise et géré presque entièrement par les Yakuzas. En termes purement narratifs, il est difficile d’en dire plus… On notera toutefois le retour de quelques personnages clés de la série, la mafia chinoise et un nouveau personnage mystère appelé Toru Hirose, joué par le grand acteur japonais Takeshi Kitano.

Un gameplay fluide et varié

Évidemment, par rapport à ce qui a été vu dans les chapitres précédents, ce sixième épisode apporte pas mal de nouveautés, tant en termes de contenu que de technique et de gameplay. En fait, Yakuza 6 est un titre plus beau à voir, avec un gameplay – surtout dans les moments de combat – beaucoup plus fluide et interactif. A une structure plutôt classique, les développeurs ont ajouté un nouveau mode appelé Ultimate Hit Mode, une situation dans laquelle vous pouvez faire beaucoup plus de dégâts que les poings et les coups de pied normaux.

A cela s’ajoute une plus grande interaction avec les objets environnants, mais surtout un certain nombre de choses à faire. Des mini-jeux qui ne servent pas seulement à rompre le rythme de l’aventure, mais aussi et surtout à rendre le quartier de Kamurocho encore plus vivant et crédible. Les bars de rencontre, les chats vidéo, le karaoké et bien plus encore seront toujours à la disposition du joueur, ainsi que Sega World, où vous pourrez jouer une version de Virtua Fighter 5 !

Une traduction anglaise

Enfin, il est intéressant de noter que le jeu est traduit en anglais en ce qui concerne les sous-titres et, selon la tradition, il n’y aura aucune possibilité de voir des sous-titres dans notre langue. Rien de particulièrement tragique car l’histoire coule et est compréhensible. Mais une bonne connaissance de la langue de Shakespeare est préférable. Bref, Kamurocho est encore un quartier animé et palpitant, plein de choses à faire et fascinant à visiter. L’histoire de Kazuma tire à sa fin, mais cela semble vraiment valoir la peine de la vivre.

Conclusion

A ce jour, Yakuza 6 est sans doute le titre le plus réussi techniquement de la série et son histoire fournit une fin satisfaisante à la saga. Cependant, en ce qui concerne le gameplay, Yakuza 6 ne fait pas assez d’efforts et s’aventure de fait sur un nouveau terrain, le rendant globalement plus faible. Mais, d’une certaine manière, ce système de combat (trop) simplifié et facile à apprendre est un appel du pied à ceux qui découvrent la série : en proposant un gameplay plus costaud et exigeant, Sega s’expose en effet davantage à un découragement prématuré du public occidental. Toutefois, les tenants de la série, quant à eux, restent identiques : avec Yakuza 6, c’est un aller simple pour le Japon que nous vend Sega, avec des évolutions qui dépoussièrent la licence.

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