Critique de Bravo Team de Supermassive Games [PS VR]

Après l’intéressant Farpoint, un autre titre PSVR exclusif, développé cette fois-ci par les gars de Supermassive Games, anciennement auteurs de Rush of Blood et du moins convaincant The Inpatient, allonge la liste des jeux qui utilisent le Aim Controler. Cette fois-ci, nous nous éloignons des atmosphères sombres et nous passons plutôt à un contexte militariste, commandant une escadrille de soldats qui doivent survivre à une situation désespérée. Le nouveau travail de l’équipe Guildford s’appelle Bravo Team, et il met sérieusement l’accent sur la dimension coopérative.

Pas d’issue de secours

Nous sommes dans une région fictive d’Europe de l’Est, politiquement instable et déchirée par la guerre civile. Notre tâche est d’escorter la présidente vers une zone de sécurité, afin qu’elle puisse être secourue par les forces internationales. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme elles devraient et, après une courte mais intense séquence, nous nous retrouvons au milieu d’une ville qui a été barricadée par des dissidents. Notre tâche est de survivre !

Le gameplay n’est pas expliqué au début du jeu, mais dans un tutoriel indépendant de l’histoire que nous vous recommandons de suivre avant de vous lancer dans l’aventure. Au début, le jeu pourrait ressembler à un jeu de tir classique. Notre personnage se tient immobile à couvert, et en appuyant sur le bouton approprié vous pouvez lui faire sortir la tête pour tirer sur les ennemis. Dans ce cas, tout est enrichi par les possibilités de la réalité virtuelle: d’une part, on a la possibilité de s’incliner physiquement, de bouger le buste et d’allonger le cou pour avoir une meilleure vue ou faire le meilleur usage de l’abri. D’un autre côté, il y a le PlayStation Aim, qui, comme nous l’avons déjà dit, change vraiment tout. Le résultat est une expérience de jeu quelque peu unique dans laquelle les réflexes comptent.

De la coopération, et puis c’est tout !

Quelques dizaines de minutes suffisent pour se rendre compte que le gameplay et les rythmes sont conçus pour donner le meilleur du jeu en binôme, en coordination avec leur coéquipier. Face à un jeu en compagnie de l’IA, l’avancement devient en fait très mécanique: on distingue les soldats qui parviennent en parade devant soi, on avance vers la prochaine couverture, elle se répète calmement et sans aucune touche tactique particulière.

D’autre part, avec un ami, on peut mettre en place une tactique plus raffinée: avancer à l’unisson, se positionner symétriquement pour avoir une vue dégagée sur toute la surface de jeu, couvrir les épaules du coéquipier pendant que ce dernier avance. Communiquer sans cesse, dire qu’on est à court de munitions et qu’il faut s’exposer pour atteindre une boîte de ravitaillement, ou improviser une action désespérée pour ressusciter l’ami touché par une balle trop sont des actions à l’ordre du jour.

Un fond sans saveur

Malheureusement, cette attention n’est pas suffisante. D’une part, nous avons une dimension artistique et stylistique vraiment standard : les scénarios assemblés par l’équipe de développement ne sont pas très inspirés, trop proches les uns des autres, et au-delà de certains bâtiments inspirés par l’architecture d’Europe centrale, il n’y a pas d’éléments distinctifs ou de zones mémorables. Dans son objectif de proposer une forme de réalisme, Bravo Team finit par être écrasé par une palette de couleurs monotones, par la rare variété d’ennemis et de situations, et donc par un rythme vraiment trop uniforme.

Il y a, de temps en temps, des séquences plus inspirées, comme une simple et superbe séance de sniper, avec une gestion du viseur. Cependant, ce ne sont là que quelques moments perdus dans la régularité rampante de la mission principale. L’aventure, d’autre part, peut se terminer en moins de trois heures. L’autre but, c’est d’élever le multiplicateur de point, en accumulant les tueries avec une certaine constance et en réduisant les temps d’arrêt. Obtenir les meilleures notes est en fait assez difficile, mais nous ne pensons pas que ce mode de jeu soit une motivation suffisante pour retourner sur les théâtres de guerre. Le prix auquel le titre Supermassive est proposé, comparé à son contenu et à l’offre d’autres produits dédiés à la VR, n’est donc pas tellement justifié.

Conclusion

Profitant du grand potentiel de la PlayStation Aim, Bravo Team offre une expérience intéressante, agréable et immersive. La dimension coopérative est également nouvelle, ce qui rend le jeu quelque peu original et amusant. Malheureusement, la durée réduite de la mission principale, une monotonie générale et une pénurie évidente de contenu se ressentent. Avec une campagne plus articulée, quelques ennemis de plus et une poignée d’armes supplémentaires, vous auriez pu faire beaucoup mieux. Si vous n’avez toujours pas de PlayStation Aim, ce jeu est toutefois l’occasion de vous le procurer pour ressentir les sensations d’un système de tir vraiment unique et une folle immersion.

Une critique

  1. Perso je l’ai pri rien que pour l’aspect militaire en temps reel et l’arme. Les murs du salon sont blindes de bastos maintenant !! ^^

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