Critique de Gravel de Milestone [PC, PS4, XBOX]

C’est en 1995 que Graffiti, un petit éditeur de logiciels milanais, fait son entrée sur le marché des jeux de course arcade, offrant au public un petit et grand jeu: Screamer. Au fil des ans, Graffiti a changé de nom pour devenir Milestone, une SSII spécialisée dans la production de titres automobiles, en particulier dans le monde des deux-roues.Le retour du studio milanais s’effectue aujourd’hui avec Gravel, un jeu dans le monde de la course hors-piste. Manifestement inspiré par des jeux comme MotorStorm et – dans une moindre mesure – Forza Horizon, le fondateur de la nouvelle série Milestone nous a particulièrement surpris. Attachez vos ceintures !

Un concept des années 90

Gravel est un jeu qui vient d’une époque passée ! Le titre de Milestone est en effet enraciné dans la longue tradition des produits d’arcade, comme le démontre le tutoriel d’introduction: les joueurs sont jetés dans une course le long d’une plage tropicale sans trop savoir à quoi servent les touches… Mais après quelques courbes, le jeu introduit une mécanique déjà vue dans les productions Milestone : vous pouvez remonter le temps et revenir en arrière de quelques secondes, assez pour pouvoir redresser le tir et éviter de se fracasser contre le mur. Après avoir réussi le tutoriel, les joueurs sont initiés aux modes Free Race, Multiplayer et Time Attack, pour donner un aperçu global du titre.

Le point central du travail de Milestone est le « Off-Road Masters« , une sorte de mode carrière présenté aux utilisateurs comme une émission de télévision. Les pilotes assis sur le canapé devront ainsi se frayer un chemin à travers les dizaines d’événements et défier les différents champions dans différentes disciplines. Toujours du point de vue du gameplay, les joueurs devront faire face à différentes situations de jeu telles que les défis chronométrés, les courses d’élimination, les compétitions de check-point

Décors et pistes

Toutes ces courses se dérouleront dans une grande variété de décors, du désert torride de Namibie aux glaciers infranchissables de l’Alaska, avec une soixantaine de circuits dans plus d’une quinzaine d’endroits. Le modèle de conduite s’adapte bien aux différentes surfaces, transmettant le bon feedback en fonction de ce qui se trouve sous les roues, que ce soit l’asphalte, le gravier, le sable ou la glace. En ce qui concerne les voitures, nous avons particulièrement apprécié le choix de Milestone d’insérer un système de configuration de véhicule simple et efficace, ce qui n’est pas du tout anodin dans un jeu d’arcade. Bien sûr, le choix de consacrer votre temps à l’aménagement est facultatif, mais si vous voulez faire une différence, vous devrez nécessairement vous intéresser à ces mécanismes.

D’autre part, avant chaque course, vous pouvez choisir différents réglages, du niveau de difficulté de l’intelligence artificielle aux aides telles que la trajectoire marquée sur le parcours ou le frein automatique. L’ajout ou la suppression de ces aides aura une incidence sur le pourcentage multiplicateur de points. A la fin de chaque match, les joueurs recevront un certain nombre de points d’expérience en fonction de leur position et de leur comportement sur la piste. Avec l’augmentation de l’expérience, les joueurs verront de fait leur propre niveau de pilote augmenter. Et ce sera la seule idée de progression dans le jeu…

Le mode Off Road Masters en sauveur

L’essentiel de Gravel réside dans les Off-Road Masters. Certes, nous ne pouvons pas blâmer Milestone pour ce choix, sachant que le studio milanais ne peut pas rivaliser avec Turn 10 ou Polyphony. Cela dit, nous nous serions attendus à une plus grande variété d’événements ou de situations de jeu. Par exemple, chaque course du mode carrière garantit un prix en étoiles, qui varie de 1 à 3 selon notre classement sur la ligne d’arrivée. Accumuler des étoiles est nécessaire pour que de nouveaux soient jouables. Une variation plus importante dans la formule aurait ajouté un peu plus de vivacité au jeu !

En débloquant de nouveaux « épisodes », les joueurs sont progressivement introduits dans différentes catégories de voitures. Comme mentionné ci-dessus, les véhicules se déverrouillent selon le niveau du joueur. Toutefois, choisir une voiture au lieu d’une autre ne semble pas faire de différence, et la différence entre les voitures réside plus dans la puissance du moteur. Il manque aussi la possibilité de personnaliser esthétiquement les quatre roues. Ainsi, un petit effort de la part du studio milanais aurait beaucoup aidé à favoriser ce « lien » pour s’imprégner davantage du jeu. Dommage.

Conclusion

Gravel marque le retour de Milestone à l’arcade à quatre roues. C’est un jeu très rapide à comprendre, mais difficile à maîtriser. Entre les courses sur le sable, la glace et le sol, le jeu sera en mesure de fournir la bonne quantité de course pour les amateurs. Gravel met beaucoup d’emphase sur la composante solo, faisant des Off-Road Masters presque toute la gamme de gameplay avec une centaine de défis. La dizaine d’heures nécessaires pour terminer le jeu s’écoulera agréablement. Toutefois, une plus grande variété de situations, ainsi qu’un sens de la progression qui ne se limite pas à l’avancement simpliste, auraient certainement profité au jeu.

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